La préparation mentale

 

Lorsque l’on se prépare à un évènement sportif, c’est une course de fond. Il y a des passages à vide comme des moments de fluidité où tout se fait naturellement. Il n’est pas toujours évident de gérer ces premiers, tout comme il est possible de se laisser griser par les seconds. Voici quelques concepts utiles lorsque vous préparez ce type d’évènement.

  • « Le compte épargne succès »

Il y a un concept détaillé par Joe Friel[1] assez intéressant pour gérer cette problématique. Il parle de compte épargne succès. Dans l’idée, il s’agit de placer virtuel l’ensemble de ses réussites pour s’en resservir dans les moments difficiles. Il peut être intéressant de le faire le soir, allonger dans le lit la lumière éteinte afin d’avoir sa concentration tournée uniquement vers ce moment. Profitez-en pour passer la séance du jour, les précédentes séances, et chercher des réussites (un temps, une distance, un score, un objectif, le fait d’être arrivé au bout d’une séance difficile). Repensez-y jusqu’à vous endormir. C’est un moyen pour Friel d’effectuer un dépôt sur ce compte.

Ainsi, chaque qu’une petite voix négative vous dit que vous n’y arriverez pas, n’hésitez pas à faire un retrait, repensez à ces réussites, revivez-les. Chaque fois que quelqu’un est négatif par rapport à vos chances de réussite, puisez dedans.

  • L’état de fluidité :

Fluidité

Le concept de fluidité (D’après Target et Petitjean, 2016 ©Méthode Target).

Le concept de fluidité ou flow [2] est un état où il y a une concordance entre les exigences de la tâche et les capacités de l’individu. Celle-ci peut-être de différentes natures, cela peut être un état de bien-être (sérénité, bonheur, maitrise, facilité, confiance) ou dans le cadre de la performance (Efficacité maximale, facilité, confiance, contrôle total et perfection). Il peut y avoir aussi des états de micro-fluidités lorsque des actions semblent fluides. Souvent, cet état est décrit comme une sorte de moment de grâce où tout se fait de manière automatique et optimale, avec un sentiment de liberté.

Les deux états de fluidité/bien-être et de fluidité/performance se différencient par le niveau d’enjeu et les ressources mobilisées pour réaliser celui-ci. La prise de risque peut être plus importante pour la seconde situation. C’est à dire qu’il sera question de pratiquer son sport en allant s’approcher de sa limite personnelle, sortir de sa zone de confort (ce qui est illustré par la zone du défi sur la figure ci-dessus).

Lors de cet état, il est facile de se laisser gagner par l’euphorie. Attention à ne pas perdre de vue les informations de terrain et de prendre de mauvaise décision.

  • Tenir un journal de bord:

Lorsque l’on veut progresser, il peut être intéressant de tenir un carnet pour y noter le déroulé des séances, les sensations, la fatigue, etc… Cela vous permettra de voir votre progression et surtout de détecter les premiers signes de sur-entrainements. Ce dernier sera aussi d’une aide précieuse pour l’entraineur, comme les professionnels de santé qui seront consultés au cours de la préparation.

  • Pour aller plus loin:

  • Sources :

[1] Friel J, La bible du triathlon, 2ème édition, 2016, Talent sport : pp 3-12.

[2] Target C, La bible de la préparation mentale, de la théorie à la pratique, 1ère édition, 2016, Amphora, 763p.